Du 13 au 20 avril, le Forum sur l’information et la démocratie a organisé une série d’ateliers avec ses organisations partenaires en Afrique de l’Ouest pour présenter les recommandations du rapport « L’IA comme bien public : garantir  un contrôle démocratique de l’IA dans l’espace informationnel » et élaborer des stratégies de plaidoyer spécifiques à chaque pays.

Publié le 28 février 2024, le dernier rapport du Forum présente plus de 200 recommandations de politiques publiques pour garantir une intelligence artificielle au service des citoyens, de la démocratie et du droit à l’information. Ces recommandations ont été élaborées par un groupe de travail inclusif et participatif co-présidé par Laura Schertel Mendes, avocate brésilienne, et Jonathan Stray, informaticien américain.

Tout au long du processus du groupe de travail, le Forum et ses organisations partenaires au Bénin, au Ghana, en Côte d’Ivoire, en Inde, en Amérique latine, au Liban, au Sénégal et en Afrique du Sud ont mobilisé plus de 60 experts pour contribuer à l’élaboration de ces recommandations. Cela a notamment permis de mettre en lumière des défis spécifiques à certains contextes et régions.

Après avoir élaboré les recommandations de l’échelle locale à l’échelle mondiale, le Forum s’engage à les promouvoir aussi bien au niveau international que sur un plan local. Pour la diffusion du rapport final du groupe de travail sur l’IA, le Forum a organisé une série d’ateliers avec ses partenaires et défini les priorités nationales de mise en œuvre des recommandations. En Afrique de l’Ouest, Katharina Zügel, policy manager du Forum, a participé à trois ateliers  organisés en lien avec ses partenaires Jonction, ALCRER et REPPRELCI entre le 13 et le 20 avril.

Au cours de ces ateliers, Katharina a partagé les principales recommandations du rapport avec des experts, des journalistes et des représentants du gouvernement. Ensemble, ils ont travaillé à l’identification des priorités nationales ou régionales, notamment :

  • développer les connaissances en matière d’IA auprès du grand public et en particulier des journalistes afin d’encourager une utilisation responsable de l’intelligence artificielle
  • impliquer la société civile dans la gouvernance de l’IA et dans les stratégies nationales sur l’IA lorsqu’elles existent
  • renforcer la recherche indépendante sur l’IA pour mieux comprendre l’impact de ces systèmes
  • renforcer les cadres de gouvernance des données, la souveraineté et la disponibilité des données locales pour développer des IA pertinentes pour le contexte local
  • s’attaquer au défi de la désinformation et des deepfakes, en particulier en période d’élections, y compris aux défis découlant de l’ingérence étrangère dans l’espace informationnel

Le Forum a également participé à l’atelier de son partenaire libanais Maharat Foundation le 18 mars et a organisé une discussion en ligne avec son partenaire ghanéen CFF Ghana le 17 avril. Le prochain atelier de ce type aura lieu le 2 mai avec Observacom, membre fondateur du Forum, à Santiago du Chili, en marge de la Conférence mondiale sur la liberté de la presse de l’UNESCO.