A l’occasion de la seconde édition du Yerevan Dialogue, le Forum sur l’information et la démocratie et le gouvernement arménien ont organisé une série de discussions sur l’intégrité de l’information. Alors que le pays se prépare à accueillir la prochaine COP sur la Biodiversité en 2026, le Forum a réaffirmé son engagement à soutenir les efforts du pays pour lutter contre la désinformation environnementale.
Du 26 au 27 mai, le ministère des Affaires étrangères arménien organisait le Yerevan Dialogue avec comme thème principal Navigating the Unknown. Les deux jours de discussions ont réuni experts de la société civile, diplomates et représentants gouvernementaux autour des grandes thématiques qui façonnent et bouleversent l’ordre international contemporain.
A travers cet événement, et dans un contexte géopolitique particulièrement volatile, l’Arménie multiplie les coalitions et soutiens sur l’ensemble des sujets : transition climatique, résilience démocratique, nouvelles technologies, coopération sécuritaire internationale figuraient ainsi parmi les sujets à l’ordre du jour.


La géopolitique à l’ère de la désinformation
La lutte contre la désinformation était également l’un des thèmes récurrents de la conférence. Dès son discours d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères arménien Ararat Mirzoyan présente la “désinformation et les fausses nouvelles comme des armes contre les fondements de l’ordre international”.
En partenariat avec le ministère, le Forum sur l’information et la démocratie a ainsi organisé plusieurs discussions sur la thématique de l’intégrité de l’information. Un premier panel de haut niveau rassemblant des experts comme Alison Gilwald, fondatrice du think tank sud-africain Research ICT Africa, et Gyan Thripathi, avocat et rapporteur de l’Observatoire sur l’information et la démocratie a permis de présenter les différents enjeux et opportunités pour préserver l’intégrité de l’information. Rupa Huq, membre du parlement britannique, et Anzhela Kzhdryan, responsable de la communication stratégique et des réformes de gouvernance participative en Arménie, ont également apporté leurs perspectives sur la façon dont le législateur et le gouvernement peuvent répondre à ces enjeux.
Le panel a rapidement mis en lumière un constat partagé: face à la multiplication et à l’amplification des défis liés à la désinformation, à l’intelligence artificielle et à la gouvernance du numérique, il est urgent de penser des réponses globales, intégrées, et respectueuses des droits humains.



Vers la COP 17 sur la biodiversité
Pour apporter des solutions concrètes, le Forum et le ministère arménien ont également co-organisé une réunion du Partenariat pour l’information et la démocratie tenue à huis-clos. Cette réunion a notamment mis l’accent sur la nécessité de lier la question de la lutte contre la désinformation à la lutte pour la préservation de la biosphère et s’inscrit dans le cadre d’un axe de travail facilité par le FID et co-présidé par le Brésil et l’Arménie.
Lors de cette rencontre, le vice-ministre des Affaires étrangères arménien Monsieur Robert Abisoghomonyan, s’est engagé à faire de l’intégrité de l’information une des priorités de la présidence de la COP 17 qui se tiendra en Arménie en 2026. Ce travail se fera notamment en articulation avec le Brésil qui présidera la COP 30 sur le changement climatique en novembre 2025 comme l’a rappelé Fabio Vaz Pitaluga, ambassadeur du Brésil en Arménie.
Cette rencontre fût également l’occasion de présenter les premières pistes de solutions développées par le Forum et l’appel à contributions lancé le 21 mai.